La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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garie a été fidèle à sa parole, qu'elle attend toujours que la Serbie suive son exemple et accepte l'arbitrage, maïs que le Gouvernement serbe, évitant l'arbitrage et provoquant des manifestations contre la Bulgarie, continue à entretenir les dangers d’une guerre fratricide.

Nousregretterons, mon Gouvernement et moi, plus que quiconque, sila guerre devait éclater. Nous désirons bien l’éviter, mais nous ne pouvons cependant pas nous mettre au travers des sentiments de juste colère de tout mon peuple, qu’au lendemain d'efforts considérables et de victoires glorieuses, les tentatives de nos Alliés ont fait naître, en voulant le déposséder, sans le moindre souci du droit et de la foi jurée, des bénéfices de sesefforts et de ses victoires. La Bulgarie ne possède pas seulement des droits sur la Macédoine, mais elle a aussi des devoirs impérieux envers sa population qui de tout temps a été, et désire à tout prix rester bulgare. Votre Majesté daignera se souvenir que ces devoirs ont été, durant

- une longue suite d'années, reconnus même par la Russie.

Un nouvel esprit et un ton quelque peu hautain apparaissaient déjà dans cette dépêche du roi Ferdinand, dont les dispositions en faveur de la paix et de l’arbitrage sont le mieux caractérisées par le fait que, le 1/14 juin, la ligne de conduite de la Bulgarie était déjà tracée.

Au moment où le roi Ferdinand envoyait cette dépêche et la rendait publique, le cabinet de M. Guéchoff était démissionnaire, ainsi que nous l'avons vu, celui de M. Daneff n’était pas encore formé. On peut donc se demander qui assumait la responsabilité politique de cette dépêche. M. P.-N. Milioukoff, voulant à toute force disculper la Bulgarie et le roi Ferdinand, a affirmé dans le Rietch, en octobre 1913 si je ne m’abuse, que cette

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