"La Guzla" de Prosper Mérimee : les origines du livre - ses sources sa fortune : étude d'histoire romantique : thèse pour le doctorat d'Université

LES SOURCES: « CHANTS GRECS ».

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Mérimée traduit par des actes les effets funestes de cette hérésie : « Et les Grecs et ceux qui se faisaient appeler à Dieu nous ont trahis et ils se sont rendus à Mahomet, et ils travaillaient à saper les murailles. » Et dans une note il s’explique ; il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour le comprendre, ni d’être très versé dans les questions de théologie; c’est très simple: les Paterniens considèrent que tous les hommes sont les enfants du diable : « En illyrique, bogou-mili; c’est le nom que se donnaient les Paterniens. Leur hérésie consistait à regarder l’homme comme l’œuvre du diable, à rejeter presque tous les livres de la Bible, enfin à se passer de prêtres 1 . » Voici une bonne explication, facile à comprendre pour tout lecteur qui, comme Mérimée, se soucie peu des questions de dogmes. C’est ainsi qu’il communique la vie à tout ce qu’il doit aux autres ; une vie qui né vient que de lui. Il prend son bien où il le trouve, mais il lui imprime sa propre marque, toujours reconnaissable. 1 La Guzla, pp. 28 et 31.