"La Guzla" de Prosper Mérimee : les origines du livre - ses sources sa fortune : étude d'histoire romantique : thèse pour le doctorat d'Université

CHAPITRE V Fortis, « La Divine Comédie », Quelques Autres Sources.

§l. Les Illyriens de Fortis. §2. Les ballades des heyduques. Les Braves Heyduques : une scène dantesque. Chant de Mort : un vocero morlaque. §3. La vie domestique dans la Guzla : VAmante de Dannïsich. De la différence qu’il y a entre cette pièce et la véritable poésie serbe. §4. La vie domestique dans la Guzla: ballades sur les pobratimi. poésie populaire serbo-croate. g6. La source de Hadagny. § 7. Une note nouvelle: Venise ; Barcarolle. § 8. Théocrite et les auteurs classiques : le Morlaque 'a Venise; Impromptu. Le Voyage en Dalmatie de l’abbé Fortis est l’une des sources de la Guzla-, l’auteur de ce dernier ouvrage n’a pas craint de nous le dire, et par deux fois: d’abord dans sa lettre à Sobolevsky en 1835, puis dans la préface à la nouvelle édition de 1842, préface qui fut écrite en 1840. Mais cet aveu paraît si peu sincère, Mérimée affecte un air si dédaigneux à l’égard du bon abbé, que le lecteur non prévenu juge sa dette insignifiante et volontiers croirait à une « nouvelle mystification ». Eugène de Mirecourt, qu’on nous permette de le citer, bien que plus d’une légende lancée par lui trouve encore crédit de nos jours, Eugène de Mirecourt, disons-nous, nous assure avec son beau sang-froid que, pour sa part, il ne voit pas « franchement » de quel secours a pu être à Mérimée le Voyage en Dalmatie, « livre indigeste, dit-il, qui ne parle que de métallurgie,