Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

PREFACE. 12

commune. C’est Paris qui, avant la révolution, donnoit le ton à tout le royaume ; c’est encore Paris qui donne le ton à toute la république; c’est Paris qui le donnera toujours. Le Calendrier républicain d’ailleurs, est déjà adopté par lesrépubliques Cisalpine ( 1), Batave et Helvétique, et quelques départémens français oseroient se montrer rebelles à la voix de cette heureuse institution ! $’il en étoit ainsi, point de violence, ce n’est jamais par elle qu’il faut régner sur les esprits ; employons l’arme de la persuasion, employons celle du ridicule; et si ces deux armes ne suffisent pas, laissons faire le temps, ce grand maître des événemens et des hommes. Les vérités chassées de France et accueuillies en d’autres pays, reflueront en France de ces pays mêmes, et finiront par acquérir d'autant plus de force, qu’on y aura moins senti leur utilité.

Le nouveau Calendrier jette de l’embarras dans les relations commerciales entre les républicainsfrançais. Oui, si l’on ne veut pas changer les jours de foires et de marchés, si l’on ne veut pas dater les lettres-de-change et autres effets de commerce d’après l’ère nouvelle. Mais que les commissaires du Directoire fassent avec beau-

(1) 11 vient aussi d’être adopté par la République romaine. Les tribunaux ont tenu à Rome leur séance le jour &e Pâques.

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