Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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Air : La Belle est au jardin d'amour.

# : Créateur , avec amour À bien traité la créature , Disaïit l'âge viril un jour ; Je suis le roi de la nature. J'ai la force et la majesté; À remplir mes vœux tout conspire : À l’homme , en sa maturité, Qui pourroit disputer l'empire ? Âge viril, détrompe-toi : La force est un faïble avantage; C'est la vertu qui fait la loi, Qui seule est l’idole du sage.

. Ton orgueil , par ces vains transports ;

Va s’attirer un juste blâme :

Q'importe la force du corps,

Si l’on n'a point celle de l’âme ?

Cette force quite sédnit, Ne suspend point ta dernière heure ; Un grain de sable la détruit ; La sagesse toujours demeure.

À t'entendre ainsi pérorer, C'est Milon le Crotoniate Que , sur l'heure, il faut préférer Au sage et vertueux Socrate.

Tu recus en effet des dieux Un front qui noblement s'élève Jusques dans la voûte des cieux ; Et l’homme est leur plus cher élève.