Mémoires sur la Révolution française

* 186 MÉMOIRES DE MADAME ELLIOTT

lard, très-connu, jecrois, dans le monde littéraire, par quelques écrits, étaitle grand-oncle de M. Huskisson, sous-secrétaire d'État.

Je me trouvai seule encore une fois, mais pour trèspeu de temps : la terreur se répandait avec tant de rapidité que la prison füt bientôt pleine d’infortunés royalistes, et nous fûmes alors privés de toute espèce de ressources. On nous prit le peu d'argent que nous avions,ainsi quele couvert d'argent dont je me servais. Chose étrange ! je les retrouvai deux ans après, car les geôliers, qui nous les avaient retirés, nous avaient donné en échange un numéro, en nous disant que nos affaires allaient être envoyées à l'Hôtel de Ville sous ce numéro. Après ma sortie de prison, je regardais un jo ur quelques papiers, et j”y trouvai mon numéro, qui était 79. Ma femme de chambre s’offrit de le porter à l'Hôiel de Ville. À la vue du numéro, on chercha parmi beaucoup d'objets entassés, et on lui donna

mon couvert, mon argent, un dé, des ciseaux, un