Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)
LE CHANCELIER PASQUIER 221
Monsieur voulait bien employer son influence pour ramener à la raison les membres de cette Chambre qui faisaient plus particulièrement profession d’être ses serviteurs, de n’agir que suivant ses ordres, de n’obéir qu’à ses volontés.
Sur quoi, Monsieur lui répondit qu’il se trompait fort en lui supposant un tel pouvoir, que, d’ailleurs, il s’était imposé la loi de ne plus se mêler désormais de rien.
— Je parle trop sérieusement, répliqua le due, pour que Monsieur puisse croire que j'accepte une telle réponse. Je viens lui demander de tenir une parole donnée. Il ne peut avoir oublié que, dans les premiers moments qui suivirent la mort de son fils, il employa les plus vives instances pour me décider à reprendre, au milieu de cette horrible crise, la direction des affaires. Je ne cédai que sur sa parole formellement donnée que, tant que je conserverais cette direction, lui et tous les siens me seconderaient de tout ce qui dépendrait d’eux, et que je pouvais compter sur sa fidèle assistance et sur la leur. Monseigneur, c’est cette parole de prince donnée à un gentilhomme que je réclame.
— Ah! mon cher duc, s’écria le comte