Qu'est-ce que le Tiers-État?

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Par procuration. Remarquons sur Cela pluSieurs. vérités. 1°, La communauté ne se dépouille point du droit de vouloir : c’est sa propriété inaliénable; elle ne peut qu'en commettre l’exercice. Ce principe est développé ailleurs. 2°, Le corps des délégués ne peut pas même avoir la plénitude de cet exercice. La communauté n’a pu lui confier , de son pouvoir total, que cette portion qui est nécessaire pour maintenir le bon ordre. On ne donne point du superflu en ce genre. 3°. Il wappartient donc pas au corps des délégués de déranger les limites du pouvoir qui lui a été confié. On conçoit que cette faculté seroit contradictoire à elle-même.

Je distingue la troisième époque de la seconde , en ce que ce n’est plus la volonté commune réelle qui agit, c’est une volonté commune représentative. Deux caractères ineffaçables lui appartiennent; il faut le répéter. 1°, Cette volonté n’est pas pleine et illimitée dans le corps des Représentans; ce n’est qu'une portion de la grande volonté commune nationale. 2°, Les délégués ne l’exercent point comme un droit propre, c’est le droit d'autrui ; la volonté