Catherine II et la Révolution française d'après de nouveaux documents

LA FRANCE DE L'ENCYCLOPÉDIE 35

uñe nouveauté, écrit-elle à Grimm le 21 décembre 1774. Il ÿ à une maladie nouvelle qui s'appelle la législomanié, dont on dit qué l’Impératrice de Russie est forte miént attaquée pour la seconde fois : la première elle ne fit que des prineipes ; cette fois-ci, e’est tout de bon la besogne. Oh ! la pauvre femmié, elle en mourra ou elle achièvera ; voilà, n'est-il pas vrai, unie maitresse volonté, contre laquelle aucun obstacle ne tient ? » En 1767 première crise de législomanie; seconde cerise én 1774, et qui sera de longue durée, avec des hauts et des bas. En 1777 Catherine a perdu l'élan, la foi peut-être, mais la législomanie va encoreson train, sans Brandés « enjämbées ;» Catherine cherche dans son cœur etdans sa tête, dans l’expérience des choses, dans les coutumes et les mœurs de la Russie, les principes qui président à la confection des lois. En 1782 elle fait encore de la législomanie depuis six heures du matin jusqu’à neuf. Pour son {nstruction elle pilla Montesquisu et Beccaria. Soit. Mais elle se nourrit de la moëlle de leurs doctrines, et les commentaires qui accompagnent son /nstruction pour le Code et ses règlements administratifs sont une preuve vivante de l'esprit qu’elle apportait dans une réforme dont elle tenait à doter la Russie. Est-il done possible de nier qu’en élaborant ces règlements de législation et d'administration, Catherine a été guidée par l'esprit d'équité et de liberté dont elle était pénétrée ? L’/nstruction pour le Gode jugée trop révolutionnaire par les ministres de Louis XV fut interdite en France.

Pour nier l’œuvre de libéralisme de Catherine il a été dit qu’au lieu de délivrer la Russie du servage, elle en