Études historiques et figures alsaciennes

HENRI DE TREITSCHKE 187

acquis, des intérêts locaux, des franchises héréditaires, il répondra qu'il y a deux espèces de droits : les droits ordinaires, qu'il est bon de respecter dans des circonstances ordinaires, et le « droit supérieur » qu'a l'Allemagne de suivre sa destinée et de s'affirmer en face du monde. Dès lors, tout ce qui concerne la Prusse s’entoure à ses yeux d'un nimbe de grandeur et de gloire. On trouverait difficilement, dans l’histoire de toutes les nations, une suite de souverains aussi médiocres que les sucesseurs de Frédéric Il sur le trône de Prusse. Pour Treitschke, peu s’en faut qu’il n’en fasse des grands hommes. Quand ils gouvernent mal, il vante leurs vertus privées, et quand leurs mœurs mêmes sont mauvaises, c’est qu'ils ont subi la contagion de leur siècle. Mais que Treitschke, au cours de son /istoire, rencontre un souverain quelconque d’un pays voisin, son dénigrement n'aura ni goût, ni mesure. Ne faut-il pas, pour magnifier la Prusse, rabaisser ce qui est autour d'elle? Quelles caricatures que

ses portraits de l’empereur François Il, « le