Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

DE FRANCE. 293

« soin de leur salut ! Quel est le juré qui, après la « fuite du roi, ne le déclarerait pas coupable de « parjure, et par conséquent de félonie envers la « nation? Le roi est inviolable; mais vous l’êtes « aussi; vous réclamez, vous, pour cela, le pri« vilége d'égorger des millions d'individus : ose« rez-vous prononcer l'impunité du roi? Mettez« vous aux pieds de cette nation, consultez son « bon sens, puisque le vôtre vous abandonne...

« On m'accuse d'être républicain; je n'ai pas « besoin de faire connaître mes sentimens. Je dé« clare que le pire de tous les gouvernemens est « celui d’un monarque faible : les factieux et les € intrigans en font leur proie. »

Puis, parlant de Cromwell, Robespierre dit : « Je ne vois personne ici qui soit capable de rem« plir la place de ce puissant caractère.» /

Craignant ensuite d’être trahi par son enthousiasme pour un tel patron, il ajouta : « ni per« sonne qui puisse le supporter, »

Cette attaque tendait à mettre le roi en jugement; mais tout n'était pas encore mûr pour le répicide : on attendit..

Oui! on attendit, et les passions s'exaltèrent, et les âmes s'imprégnèrent de venin, et la révolution cria : « Marchons et abattons! » Et les hommes des clubs ouverts, jetèrent à la France les maximes de terreur qui avaient été les mots de passe des clubs occultes ; tout s'organisait pour

détruire. L’espérance de la paix ne phur 1e sur LA RÉVOL, 25