La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques
po les drapeaux la Serbie et la Grèce réunies. Voici les chiffres qu'il indique dans sa dépêche : « La Bulgarie devra conserver 240.000 hommes, la Serbie 66.000, la Grèce 27.000 ». Jamais les Serbes pas plus que les Grecs n'auraient pu souscrire à ces conditions.
La Russie elle-même ne pouvait les admettre. Elles ne tenaient pas compte de la mission sacrée de Grand Arbitre Suprême dans les questions d'interprétation et d'exécution du traité serbo-bulgare que ce traité avait conféré à l’empereur de Russie. La Bulgarie demandait au Concert Européen, et en dehors du Grand Arbitre, de lui garantir l’intégralité du traité. De cette façon l’arbitrage de la Russie n’avait plus aucun sens.
La conclusion caractéristique de la dépêche du général Savoff prouve combien peu sincère était le projet de démobilisation qu'il formulait, alors qu'il ne pensait déjà qu'à la guerre :
Afin de pouvoir donner à la politique une orientation juste, je crois de mon devoir d'informer le Gouvernement que notre situation militaire, depuis la signature du traité de paix, est très bonne, grâce aux mesures extraordinaires qui ont été prises avant la signature de la paix. En outre, tout porte à croire que la Turquie va entrer dans la voie de la démobilisation, car elle commence déjà à rappeler ses troupes de Tchataldja. Gette circonstance nous laisse la latitude de dégarnir ce front et de rappeler aussi toutes nos troupes, en y laissant le contingent strictement nécessaire au maintien de l'ordre et à la sécurité sur la frontière. Grâce au transport des troupes qui s'est effectué si rapidement, la défense de notre capitale se trouvera dès demain définitivement assurée. Le 31 mai/13 juin notre situation en Macédoine sera