La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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sur l’exécution de ce plan; on poursuivait cepen- dant les pourparlers avec M. Sazonoff uniquement pour gagner du temps.

La première partie de la proposition de M. Sazonoff relative à la démobilisation a été déjouée à Sofia, qui, ainsi que nous le verrons plus tard, demanda, sur les conseils de M. Savof, que la Bulgarie, la Serbie etla Grèce occupassent ensemble la Macédoine avant Le règlement du différend. On cessa même de penser à la démobilisation. Restait la seconde partie de la proposition de M. Sazonofi, qu'il fallait rendre également illusoire, celle qui concernait l’entrevue des quatre présidents des Conseils alliés, en vue de l'entente directe pour la délimitation en Macédoine.

Avant de fixer la date de cette entrevue, la rencontre de M. Guécholf avec M. Pachitch était jugée indispensable et, de Petrograd, on larecommandait. Le 19 mai/1° juin fut choisi pour cette rencontre, qui devait avoir lieu à Tzaribrod. À cette époque, M. Guéchoff avait déjà acquis la certitude qu'aucun danger d'attaque de la part de la Serbie ne menaçail la Bulgarie. Dans sa dépêche du 13/26 mai quil adresse au général Savolf, il lui recommande surtout d'éviter tout incident avec les Grecs, et lui dit : « Si l’on en croit l’un des diplomates les mieux informés d'ici, la Serbie ne nous attaquera pas, à moins que nous ne déclarions la guerre aux Grecs. »

M. Nekloudoff, en énumérant à M. Guéchoff les