La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 317

décret de suspension ». — En effet. — « Mais celle du 2 septembre! conjurés barbares! elle est à vous, elle n’est qu'à vous et vous-mêmes vous vous en êtes glorifiés.…. Ah! qu’elle leur reste, cette distinction! Ces prétendus amis du peuple ont voulu rejeter sur le peuple de Paris ces horreurs de septembre. ils l'ont indignement calomnié.... Il sait combattre, le peuple de Paris, il ne sait pas assassiner..….. Combien étaientils les bourreaux aux prisons? Deux cents, pas deux cents, peut-être. mais, a-t-on dit, si ce peuple n’a pas participé à ces meurtres, pourquoi ne les a-t-il pas empêchés? Pourquoi? Parce que l'autorité tutélaire de Pétion était enchaïnée, parce que Roland parlait en vain, parce que le ministre de la Justice ne parlait pas (Applaudissements réitérés.), parce que les présidents des 48 sections, prêtes à réprimer tant d'affreux désordres, attendaient des réquisitions que le commandant général ne fit pas, parce que des officiers municipaux, couverts de leurs écharpes, présidaient à ces atroces exécutions. Mais l’Assemblée législative? l'Assemblée législative! représentants du peuple, vous la vengerez! L’impuissance, où vos prédécesseurs élaient réduits est parmi tant de crimes le plus grand de ceux que vous devez punir. » — Très bien. — « L'Assemblée législative ! elle était journellement tourmentée, méconnue, avilie par un insolent démagogue qui venait à sa barre lui ordonner des décrets, qui ne retournait au Conseil général que pour la dénoncer, qui revenait jusque dans les commissions menacer du tocsin..…. » (Mouvements d'indignation.)

Billaud-Varennes : « C’est faux ».

Voix nombreuses : « C’est vrai ».

(Violente agitation, tous les députés sont debout.)

Billaud a de l’aplomb, s’il veut nier le caractère insolent du discours de Robespierre.

Plusieurs membres désignent du doigt Robespierre... Cambon tendant son bras: « Misérable, voilà l'arrêt de mort des dictateurs ».

Delacroix : « Je demande la parole pour exposer le fait que