Le Comité de salut public de la Convention nationale

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la République. Cependant il est indispensable, ajoutaitil, que les forces navales soient « conduites par la méme main, par celle qui a un plan combiné ». Et il fait défendre aux autorités civiles des villes maritimes de retenir sous aucun prétexte les vaisseaux qui ont reçu l'ordre de partir. «Ceux des administrateurs qui se permettraient de donner des ordres pour arrêter, suspendre, accélérer le départ des vaisseaux, où pour en changer la destination, et ceux qui provoqueraient et signeraient des actes ou arrêtés tendant à s’immiscer dans la direction des forces navales de la République seront traduits au tribunal révolutionnaire et punis de mort. » Ilen sera de même de tout vice=amiral ou, commandant de vaisseau qui déférerait à des ordres autres que ceux du Conseil exécutif et du Comité (1).

Le Comité de salut public se comportait donc en véritable gouvernement. Il était si évident qu'il devait avoir la haute main sur les flottes aussi bien que sur les armées qu’un jour, le ministre de la marine venant défendre à la tribune quelques nominations qu’on lui reprochait, la Convention l’envoya s'expliquer devant le Comité. Aussi, le rendit-on responsable dela trahison de Toulon.

Le 43 juillet, les excitations des prêtres réfractaires, jointes à l’action corruptrice de l'or anglais, à la complicité des officiers de la flotte, et à la disette qui se faisait sentir, amenèrent une révolte des sections. Les autorités montagnardes furent ren versées et remplacées par un Comilé général girondin. Bientôt, les vainqueurs humiliaientla Convention dans la personne des repré-

1) Le même jour, il fit casser et annuler des arrêtés des autoritès du Finistère, défendant de mettre l’embargo sur des bätiments de commerce.