Le Comité de salut public de la Convention nationale

LE COMITÉ ET LA MARINE 279

merce qui y étaient entrés depuis la révolte de Marseille, enfin un matériel considérable, des bois de construction, des munitions, etc.

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Tout d’abord le Comité refuse d’y croire. Lorsque la triste nouvelle est confirmée, il envoie aux départements du Midi une adresse flétrissant cette « trahison infâme, dont la pensée seule aurait pénétré d'indignation les Français esclaves d’un roi, et qui a été conclue, méditée, exécutée par des Français qui se disent républicains » ! Il appelle la vengeance révolutionnaire sur la tête des conspirateurs et des traîtres (1). Trogoff et ses complices sont mis hors la loi, et leurs biens donnés aux patriotes (2). La ville rebelle sera assiégéce et rasée (3). — Ces derniers décrets ont été pris sur la proposition de Saint-André, qui fait en outre décider que le ministre remettra sans délai au Comité un état des officiers de la flotte de Toulon, avec des renseignements sur le civisme de chacun d’eux (4).

Carteaux reçoit l’ordre de reprendre Toulon. Il arrive devant la ville avec 8.000 hommes seulement, mal armés et sans canons. Le port est défendu par 16.500 hommes (2.500 Anglais, 6.500 Espagnols, 4.500 Napolitains et 1.500 gardes nationaux toulonnais) ; rien ne leur manque; de nouvelles redoutes ont été élevées ; la ville paraît imprenable. Carteaux, ex-peintre, très pa-

(1) 6 septembre 1793.

(2) 9 septembre 1793.

(3) 7 septembre 1793,

(4) Le 15 septembre, cette mesure fut étendue à toute la marine de la République,