Le Comité de salut public de la Convention nationale

LE COMITÉ ET LA MARINE 281

en avaient brülé neuf. Seuls, treize vaisseaux de guerre avaient été sauvés par les patriotes aidés de quelques galériens, actuellement « les plus honnêtes gens qu'il y ait à Toulon », écrivaient les représentants au Comité. Un forçat s'était même brûlé les mains en éteignant les goudrons qui allaient meutre le feu à un établissement national. La Convention, sur la demande du Comité, décida qu'il serait mis sur-le-champ en liberté, et que les représentants lui donneraient un secours de 600 livres.

VIT

La flotte de Toulon était à peu près anéantie, celle de Brest désorganisée; le Comité s’elforça de réparer ces désastres.

D'abord, 100 millions furent mis à la disposition du ministre de la marine. Tous les objets propres à la construction, à l'armement et à l'équipement des vaisseaux, bois de constructions, chanvre, cordages, cuivre, fer, plomb, étain, goudron, toiles, suifs, résines, etc., étaient mis en réquisition. Les détenteurs de ces marchandisesdevaienten faire la déclaration sous peine d’être considérés comme accapareurs et traités comme tels, et de voir leurs marchandises confisquées. Les citoyens employés dans les manufactures de toiles à voiles ou dans les fonderiesetles manufactures d'armes destinées au service de la marine étaient dispensés de tout service dans les armées de terre. Les bâtiments marchands étaient requis pour être armés en guerre, de même que les flotteurs de bois: et le ministre pouvait prendre dans les forêts, même particulières, les arbres propres à la construction des vaisseaux. Tous les hommes qui

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