Le Général Moreau (1763-1813)

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issues de la forêt. Les vainqueurs font sept à huit mille prisonniers, s'emparent des bagages et de toute l'artillerie (97 canons.) Comme jadis à Lens le grand Condéet le maréchal de Grammont, Ney et Richepanse se rencontrent surle champ de bataille ; ils courent l'un vers l'autre et,ivres de joie, ils s'embrassent aux acclamations de leurs soldats ravis d'enthousiasme.

Pendant ce temps, Grenier, avec les divisions Bastoul et Legrand, avait eu beaucoup de peine à soutenir le choc de Baïllet-Latour et de Kienmayer à Preisendorf et à Harthofen. Malgré le courage de ses troupes, il avait perdu d'abord du terrain. De nouveaux efforts lui rendirent l'avantage. D'ailleurs, après le désastre du défilé, l’archiduc enjoignit de battre en retraite sur toute la ligne. Kienmayer et Baillet, en se retirant, nous abandonnèrent des canons et des prisonniers.

La victoire de Hohenlinden compte parmi les plus remarquables de notre histoire militaire. Remportée par une armée d'élite, par cette héroïque armée du Rhin, si disciplinée