Le pacte de famine, histoire, légende : histoire du blé en France

236 LE PACTE DE FAMINE

la paix, que nous l'avons vu, dans les grandes peines et fatigues de la guerre et dans la direction générale de nos affaires, avoir soin des moindres choses de la-police des armes. Nous l'avons donc par ces présentes, député et nommé pour estre par son ordre pourvu au pastiment de la commanderie et à l'établissement, subsistance et police d'icelle, le tout suivant les règlements et statuts que nous ferons dresser, et ce fait, voulons et entendons que la direction et surintendance générale appartienne à notre cher et bien aimé cousin le cardinal de Lyon, grand aumosnier de France, et après lui, à ses successeurs en ladite charge. (Art 1, 2, 3.)

Pour fournir aux dépenses de la commanderie, on imposa toutes les abbayes du roy; les moindres prieurés, ceux même quin’avaient que 2,000 # de revenu, durent payer aux receveurs particuliers des décimes diocésains la somme nécessaire à l'entretien d’un invalide.

Par édit d'avril 1656, la maison de Saint-Jean-Baptiste ou de Bicêtre dut servir d’annexe à l'hôpital général de Paris, installé à la Salpétrière.

Lamendicité, pour laquelleleclerge du Moyen-âgeetaitsi indulgent, fut considérée comme un délit et punie par le travail forcé ; déjà la maison de la Pitié, fondée en 1612, n'était plus un hospice, mais une prison des pauvres ; r'édit d'avril 4656 a pour titre : « édit portant établissement de l’hospital général pour le renfermement des pauvres mendians de la ville et fauxbourgs de Paris. » L’édit considère « que, par la suite des désordres et malheurs des guerres lenombre des pauvres est augmenté au delà de la créance commune et ordinaire, et que le mal est rendu plus grand que le remède ; de sorte que le libertinage des mendians est venu jusqu’à l'excès, par un malheureux abandon à toutes sortes de crimes qui attirent la malédiction de Dieu sur les Etats, quandils sont impunis, l'expérienceayant fait connoistre aux personnes qui se sont occupées de ces charitables emplois que plusieurs d'entre eux de l’un et de l’autre sexe habitent sans mariage, beaucoup de leurs enfans sont sans baptesme, etils vivent presque tous dans l'ignorance de la religion, le mépris des sacremens, et dans l'habitude continuelle de toutes sortes de vices. »

Un procès-verbal des commissaires deputés par la cour du Parlement « pour reconnoistre l'estat de l'hospital general et ses agents nécessités du 22 janvier 1663 et autres jours (Arsenal, Rec. de pièces imprimées, 1675 bis, jurisprudence) fait voircommentlamultitudedes mendiants fut distribuée entre ces diverses maisons, réunies sous le nom d'Hôpital général.