Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

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connue, drame en cinq actes et en vers par Fenouillot de Falbaire (1). D’après la Gazette nationale du 6 janvier, « ce drame avait été joué depuis plus de vingt ans sur tous les théâtres de France, hors celui de la capitale ».

__ C’est l’histoire déguisée de ce protestant nimois, Jean Fabre, faisant partie, avec son père, d’une assemblée religieuse surprise par un détachement de soldats, en 1756. Jeune, vigoureux, il avait pu s’enfuir, mais son père avait été fait prisonnier. A force de supplications il avait obtenu de se substituer à lui. Condamné aux galères, il y était resté sept ans.

Ecrit en vers souvent bien frappés, interprété avec sensibilité par Saint-Fal, le jeune galérien, par Molé et M Contat, ce drame avait obtenu un grand succès d'émotion et de larmes. En 1820, il figurait encore au répertoire de la Comédie-Française.

Vint ensuite, dans le même mois, à la date du 19, un autre drame en cinq actes et en vers de C. Laya: Les Dangers de l'opinion. L'auteur y développe une thèse combattant ce préjugé terrible qui frappe d’infamie les parents d’un supplicié.

Voici en quels termes s’exprimait, sur cette représentation, la Gazette nationale du 21 janvier :

« Cet ouvrage est plus un discours qu'une action, et la marche dramatique en est un peu chancelante. Mais il y a de la sensibilité, de la philosophie, de la vérité, souvent de la chaleur et presque toujours un intérêt qui attache l’esprit à l’âme.

« C’est le premier ouvrage dramatique de M. Laya.

() Fenouillot de Falbaire, fils d’un inspecteur des salines de l'Etat, était aussi l’auteur, avec Grétry, des Deux Avares, opéra-comique en ? actes, renfermant des pages charmantes, joué le 6 décembre 1770, à la Comédie-Italienne, et qui eut un grand nombre de représentations. Il a été remis à la scène, à l'Opéra-Comique, en juin 1893.

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