Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

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Et l'Assemblée passa à l’ordre du jour.

Ayant à former son bureau définitif, elle décerna la présidence,— sur le refus du dued’Orléans,— à l'archevêque de Vienne, Le Franc de Pompignan, qui sélait si patriotiquement distingué dans l'union des Ordres du Dauphiné et dans la réunion des Ordres de la France entière. Deux places de secrétaires furent réservées à l'abbé Sieyès et au curé Grégoire.

Beaucoup de membres du clergé inférieur avaient tardé à s’allier au tiers-état et demeuraient dans l’Assemblée nationale, fort embarrassés par la lettre des cahiers dont ils élaient dépositaires. L'évêque d'Autun, Talleyrand, propose « que les bailliages n'ayant que le droit de concourir à la volonté générale et non de s’y soustraire, tout mandat interdisant de voter étant nul de soi, les décrets de l’Assemblée nationale deviennent obligatoires pour tous les bailliages, » sauf aux porteurs de mandats impératifs ou limitatifs, annulés en principe, à se pourvoir d'instructions nouvelles de leur commettants. » Mgr de La Luzerne et Barrère appuient la motion. Une interruption de la noblesse en fait dégager la logique entière par l’évêque de Chartres : « Tous les députés doivent avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs. » eux curés des diocèses d'Angoulême et de Bourges prouvent que l’épiscopat aristocratique invoquait, pour les empêcher de voter, des articles de cahiers où la volonté de la niajorité des ecclésiastiques de la classe inférieure avait été où mal exprimée par ruse ou supprimée de force. Gauthier de Biauzat, historien et juriste, demande le renouvellement du serment souvent prêté auxanciens États généraux: « Je jure et promets devant Dieu, sur les SaintsÉvangiles, de dire tout ce que je penserai en ma conscience être l'honneur de Dieu, le bien de son Église, le service du roi et le repos de l'État. »

Voyant, durant quatre séances consécutives, les opinions