Les Croates et l'Autriche-Hongrie

468 : LES CROATES

ne dissimule pas non plus son mécontentement à cause dela démission de Tisza : « Le comte Tisza

représente dans la question du droit électoral le

principe conservateur et national... On se demande comment un cabinet des comies et des nobles magyars pourrait approuver une réforme électorale qui diminuerait non seulement l’influence politique de leur classe, mais aussi la situation et la toute puissance de la nation magyare dans leur propre pays, ce qui d’ailleurs ne pourrait être que le résultat de la perte de la guerre. Le peuple magyar forme exactement la moitié dela population dela Hongrie. Parmi le reste des nationalitésiln’y

‘en a en tout que deux millionsde colons allemands,

de Schwabs du Banat et de Saxons de Transylvanie qui soient disposés amicalement pour les Magyars et qui reconnaissent de {out leur cœur l'Etat natiomal magyar dont ils sont partisans. Les autres : Roumains, Serbes, Slovaques, Ruthènes sans parIer des Croates autonomes gravitent non pas autour de Budapest mais autour d’autres centres situés pour la plupart hors du pays. »

La retraite de Tisza, remplacé au pouvoir par le comle M. Eszterhazy, confident de la Cour de Vienne, à la fin de mai, entraînait également le changement de gouvernement en Croatie. Gonformément aux désirs d'Eszterhazy le ban Skerletz se retira avec son gouvernement. La Diète croate à laquelle fut soumis un projet urgent de réformes