Bitef
copi sur »eva peron«
»Pour moi Eva Peron représente un mélange de Karl Marx et de Marilyn Monroe; écrire sur ele, c'est comme écrire une comédie musical sur Freud incarné dans Barbra Streisand. Il y a cinq comédiens presque toujours en scène, mais le poresonnage principal, c’est le cancer d'Eva.«
guy dumur:
»ce spectacle aurait plu à baudelaire«
»Eva Peron de notre ami Copi: tous ceux qui, depuis plus de cinq ans, sont fascinés par »la dame asise« découvrent avec ravissement cette nouvele »histoire en images« bâtie sur un mythe qu'ils ont peut-etre oublié: celui de l'epouse de l’ex-dictatuer argentin, ancienne prostituée qui gouverna (partiqument) son pays a coups d’extravagante démagogie. Comme Copi est lui-meme d’origine argentine, cette curieuse »Evita«, dont il dit »qu’elle hante Buenos Aires comme King Kong hantait New York«, appartient plus a son univers qu’au notre. Mais qu’importe?
Quand il s’agit de Copi, les petits et grands chemin de l'histoire et de la legende s’entrecroisent de façon subtile et saugrenue.«
»Son »Evita«, étonnamment jouée par le travesti Facundo 80, n’appartient qu’au rêve, a la féerie. Comme dans dans les contes, cette sorcière hermaphrodite se changera, a sa mort, en un rat gigantesque que nous verrons arpanter la scène au bras d'un officier rutilant.« »Les autres personnages ne sont pas moins baroques. Peron est lui-meme vêtu comme un officier romantique des Folies-Bergére. La mère d'Evita est plus jeune qu'elle. Son infirmière, en munijupe de patineuse à glace, porte une immense parrugue rouse gui fait resembler a un personnage d'Audrey Beardsley.«
»Comme dans ses dessin, Copi joue sur l'apsurdité, dont c'est à nous de trouver le clef. Grace a la superbe mise en scène d'Alfredo Rodriguez Arias, l’oeil et l'oreile sont également solicités: le mime et les intonations les saugrenues jouent un rôle au si grand que le texte. On se croiait dans je ne sais quel cirque pour fantômes. Il faut aller voir le spectacle de Copi rein que pour entendre la rude voix d’homme de son Eva Peron sortir de ce visage masculin moulé dans une robe d'un jaune criard: ce spectacle qui aurait plu à Baudelaire.«