Bonaparte à Ancône

ANCONE ET L’ADRIATIQUE 485

jusqu'à la fin, comme le seul refuge pour les débris de la flotte française. Du fond de l'Égypte, séparé de la France, il ne perdit pas la vision très claire qu'il avait eue de la valeur stratégique d'Ancône et de l’Adriatique, étape naturelle sur les chemins d'Orient. Mais il s’illusionna cette fois encore sur les forces navales dont il pouvait disposer pour se servir de ses deux points d'appui d'Italie et des îles : les Anglais restèrent maîtres de la mer:.

Le rôle d’Ancône était terminé.

Les événements se précipitèrent en Italie, jusqu’à la perte de la ville et du port. Déjà au printemps de 1798 des révoltes populaires avaient éclaté dans le duché d’Urbino contre les Français. Au mois de novembre et de décembre, les premiers symptômes de la coalition se manifestèrent : Le roi de Naples

4. Bonaparte au Directoire, 4er, 27 mai, 21 août 1798; à Brueys, 3 juillet, 30 juillet, 3 août ; à Chahot, 8, 17 août, etc. De la Jonquière, I, H, LI.