Catalogue des autographes et des documents historiques composant la collection de M. Étienne Charavay

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80 Pièce manuscrite ; 17 août 1792, 3 p. in-folio.

Copie d’un procès-verbal rédigé par DELANOIEPIERRE, VARIN, JOLIBERTRAND et MicHEL, commissaires de surveillance au Temple les 15, 16 et 17 août 1792. « L’un de nous a été spécialement attaché à la surveillance de l'ôtage important que le patriotisme des bons citoyens conserve dans le Temple. Un autre a assisté au transport des mets de la bouche à la table de Louis XVI et les a fait gouter tous par.le maître d'hôtel... etc... » Curieux détails sur les premiers jours de l'emprisonnement de Louis XVI.

FUITE DE LAFAYETTE. 19 août 1792.

L. s. de VILAIN D'AUBIGNY, sig. aussi de PARIS (membre de la Commune) et de WESTERMANN (plus tard général) (au ministre de la guerre); quartier-général de Mouzon, 24 août, 5 p. in-4.

Commissaires du pouvoir.exécultif envoyés à l’armée de La Fayette après la journée du 19 août, ils racontent la fuite de ce général, donnent la liste de ceux qui l'ont accompagné et rendent compte de leurs opérations. « Son armée, entièrement réduite par ses intrigues, est restée en quelque sorte abattue et plongée dans la stupeur lorsqu'elle a reconnu l'abime où il voulait l'attirer, J'ai vu de vieux soldats, de jeunes volontaires pleurer de rage en s'écriant : Le traître! il pouvait bien nous égarer, mais il n'eût pas réussi à étouffer la voix de la patrie. L'armée et tous les endroits feuillantins sont maintenant Jacobins comme Robespierre, Danton et tous les autres sânsculottes. Le serment de défendre la liberté et l'égalité y sera prêté probablement demain ou après. En attendant M. Dumouriez, nous exerçons l'apostolat du patriotisme dans l’armée. » — (Le Daubigny qui a écrit cette lettre était une créature de Robespierre. Juge au tribunal du 10 août, officier municipal, adjoint au ministère de la guerre, il fut plusieurs fois dénoncé pour vol d’assignats dans la journée du 10 août et n'échappa que par la fuite à la proscription du 9 thermidor.)

MASSACRES DE SEPTEMBRE 1792.

P.s. par SERGENT, DUCHESNE et CALLY, administrateur au département de police et de salut public: Paris, 30 août 1792, 1 p. in-4, tête imprimée et cachet.

Ordre au concierge de l'Abbaye de recevoir Madame Fausse-Landy, nièce de M. Chapt-Rastignac, qui se constitue volontairement prisonnière pour rester auprès de son oncle. (IL s’agit de À. de Chapt de Rastignae, député du bailliage d'Orléans aux Etat-Généraux. Inearcéré le 26 août à l'Abbaye, il fut massacré le 3 septembre, après avoir, avec l'abbé Lenfant, donné l'absolution à ses compagnons de prison.)

MASSACRES DE SEPTEMBRE 1792.

P. s. par HÉRAULT, président, Gossuix et ROMME, secrétaires de l’Assemblée nationale; Paris, 2 septembre 1792, 1 p. 1/2 in-fol., tête et vignette imprimées, cachet. u

Extrait du procès-verbal de l'Assemblée nationale déclarant que M. Mon-

not, horloger, qui a exposé sa vie pour sauver les jours de l'abbé Sicard a bien mérité de la Patrie.

MASSACRE DES PRISONNIERS DE LA HAUTECOUR D'ORLEANS À VERSAILLES. 1o L. a. s. de GrLLET, député de Seine-et-Oise au conseil des Cinq-Cents, à Maton de La Varenne ; Versailles, 25 nivôse an V, 1 p. in-4.

Envoi de notes que lui a demandées Maton Sur les massacres de Versailles des 9 et 10 septembre 1792. Je vous garantis l'exactitude de toutes et je