Conferences en forme de catechisme : pour la jeunesse de l'un et l'autre sexe : dédiées à la raison, à la vérité. Part 1-2
16 chiens, & n’enverrônt donc plus aux galères ; pour avoir tué un pigeon, où avoir pris uñ fimple fagot ?
R. Leurs vexations font pañléess il »y a plus ni colombiers, ni garenne, ni droit de pêche & de chaffe ; en un mot, lhydre de la féodalité eft anéanti.
D. Mais, comment par l'égalité ; ne deviendrons-nous pas auifi égaux en fortune , en efprit, en éducation?
R. L'inégalité des richefes eft un effet inévitable de l'inégalité des ralens ou des forces.
D. Rendez-nous cela fenfble, de manière d’être entendu de tout le monde? ii
R. Par exemple, fi un homme travaille davantage ou travaille mieux, sileft plus économe
wun autre, il gagnera, il amañlera , il confervera plus de biens.
D. Encore un autre exemple, pour faire voit que nous fommes tous égaux, non en biens ni en puiflance, mais feulement en droits ?
R. Nous avons autant de droit à notre propriéré, à notre maifon, que tous les citoyens de la république en ont à la leur.
D. Quoi! nous ne craignons donc plus qu'on vienne, comme ci-devant ; EKercer des violences fur ce qui nous appartient P
R. Non, parce que la loi eft là, pour punir le malfaireur, füt-il député à la Convention nationale.
D. Ce ne font donc que les ralens & le mérite qui font aujourd’hui parvenir aux places ?
R. Oui: pourvu que l'on ait le bonheur de des
avoir