Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

CONSTITUANTE (20 MAI 1700) 165

vertu des traités, des alliances et de toutes les susceptibilités diplomatiques, toutes les puissances présentent toujours leurs guerres comme défensives. Voilà encore un de ces jours qui vont décider du bonheur de la France. La permanence des législatures facilitera les mesures à prendre pour obliger le pouvoir exécutif à consulter le pouvoir législatif, dans les occasions mêmes les plus urgentes. J'espère qu'on ne se contentera pas du moyen dangereux de refuser les subsides. Cet expédient pourrait compromettre les armées que le prince aurait mises en mouvement, et les provinces voisines du lieu de l’attaque. (Arch. Bernay.)

LXXXVI. — Aux officiers municipaux de Bernay. 20 mai 1790.

Messieurs, j'ai l'honneur de vous adresser un paquet de lettres imprimées (1), que je vous prie de faire distri- . buer dans les chefs-lieux de canton de votre district, pour être es le jour de l'assemblée primaire, et être ensuite remises à MM. les électeurs qui seront députés à l’assemblée du département. Je n'ai pu en méttre un nombre proportionné à celui des électeurs. Maison en distribuera. d’autres exemplaires à Evreux, lors de l'assemblée du département... (Arch. Bernay.)

LXXXVII. — À R. Lindet. (Sans daté) (2).

Ilest incroyable avec quelle assurance les ennemis de la Révolution forment leurs trames. On attribue la commotion de Montauban à un mandement de l'évêque.

(x) Lettre de MM. les députés du département de l'Eure à leurs commettants. (Paris, 1790, in-80, de 14 p.) Cette lettre a pour but de fournir les raisons qui justifient la division du département en 6 districts, et qui s'opposent à la création de nouveaux centres d'administration. :

(2) Cette lettre se rapporte aux séances des 17 et 18 mai et, par conséquent, peut être considérée comme écrite vers le 20 mai 1790.