Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

184 CORRESPONDANCE DE THOMAS LINDET

nations : trois jours de deuil ordonnés par décret pour la mort de M. Franklin (1).

L'affaire des électeurs de Vernon paraît décidément terminée et consentie. Celle des gardes nationales ne l’est pas.

P.-S.— T'affaire d'Évreux sera rapportée ce soir : et vraisemblablement M. Girard réintégré en sa qualité de citoyen. (Papiers KR. Lindet.)

XCVIII. — Aux officiers municipaux de Bernay. Le 14 juin 1700. .:

Messieurs, la Cour a été très satisfaite de la manière dont la liste civile présentée par le roi a été accueillie par l’Assemblée : elle est retournée à Saint-Cloud.

L'armement provisoire de mer est de 14 vaisseaux de ligne, 14 frégates et 14 bâtiments légers. C’est beaucoup pour des gens qui ne rêvent pas à la guerre.

Nos évêques d'Allemagne et les petits princes qui ont des juridictions ou des fiefs en France, invoquent toutes les forces du saint empire germanique pour nous mettre . à la raison. Il y a bien des choses à faire en Allemagne avart de nous attaquer.

[Il conseille à ses correspondants de ne pas omettre de faire valoir leurs droits sur les fortifications de Bernay... Un décret va être rendu incessamment qui autorisera à traiter directement avec les particuliers et privera les municipalités de la préférence. Il leur conseille d’assembler la population pour demander la démolition du moulin de Sainte-Croix, qui a occasionné les inondations dévastant périodiquement la moitié de la ville. Il les félicite des fêtes patriotiques auxquelles ils prennent part, et leur fait le récit de l’émeute du régiment Royal-Marine, qui, prétendant avoir le droit de s’or-

(1) L'Assemblée prit le deuil le 15 juin conformément à son décret du 11 juin. (Moniteur, réimpression, IV, 632.)