Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

192 CORRESPONDANCE DE THOMAS LINDET

bénéfices du garde des sceaux. La résidence continuelle des évêques curés, qui ne pourront s'absenter plus de quinze jours, sans l’agrément du directoire du département, rend les sceaux incompatibles avec les fonctions épiscopales. (Papiers R. Lindet.)

CIV. — Au même. 24 juin 1790.

Mon frère, le maximum du revenu des archevêques et évêques actuels qui resteront en fonctions est fixé à 30,000 livres; Paris, 75,000 livres ; il a fallu deux séances pour régler cet article. Les Le Chapelier, les Thouret, les la Rochefoucauld, les Castellane ont défendu avec acharnement nos prélats, et M. Le Peletier, jadis Saint-Fargeau, président, a employé en leur faveur... tous les moyens que sa place met à sa disposition.

On s'attend à ce que le ministre demande un comité, pour délibérer s’il est expédient de faire la guerre. On espère encore nous entraîner avec l'Espagne. Je crois que, dans ce moment, autant vaudrait avoir un pacte avec le diable qu'avec l'Espagne.

Je suis fâché qu'aucun de nos concitoyens n'ait eu part aux élections dans la portion du district : leur patriotisme devait être connu. Je souhaite qu’en dernière analyse la ville soit dédommagée de cette exclusion qu’elle a éprouvée jusqu’à ce moment. (Papiers R.. Lindet.)

CV. — À R. Lindet. Le 27 juin 1790.

Mon frère, le patriotisme des habitants de Bernay a été mal reconnu par les habitants des campagnes du district. T1 faut bien s'attendre à quelques injustices et à quelques fausses spéculations.

Les décrets relatifs au clergé actuel avancent, le