Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

112 CORRESPONDANCE

commandoient cependant , avec chaleur, une mesure des plus immorales, en conseillant d'augmenter les gratifications accordées aux nouveaux convertis ; mais seulement à condition ( qu’on nw’accorderoit aucune nouvelle >» pension, que sur la représentation d’un cer» tificat authentique d’abjuration , ou de quel» que autre titre équivalent; et sous l’obli» gation de rapporter , tous les ans, un certi» ficat de catholicisme, délivré, sans frais, par » l’ordinaire du lieu où le nouveau converti » feroit sa résidences; » mesure par laquelle le fanatisme offroit évidemment une récompense à l’hypocrisie.

Soit que le roi n’eût pas encore cessé d’admirer les ouvrages de Voltaire, Rousseau , Diderot, et leurs pareils ; ou soit qu’il eût plus de lumières que toute l’assemblée de son clergé; on trouve , à la marge de ces remontrances, des notes qui semblent annoncer un penchant secret pour cette hérésie, que le sacerdoce désiroit si vivement d’exärper. Voici une des observations qu’il fait: CII est assez singulier, » dit-il, qu'on se plaigne des protestans, parce

» qu'ils