Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

258. CORRESPONDANCE

L’aversion du roi pour tous les changemensé qui avoient été opérés, subsiste toujonrs dans loute sa force. Il parle de l’ingratitude, de la haine armées contre lui ; il présente tous les yeux de la France, comme obscurcis; tous les esprits, égarés. La tourmente révolution naire a troublé, selon lui, toutes les têtes 3 äl assure qu’il s’est sacrifié pour son peuple mais il est difficile de deviner quels sont ces sacrifices. Si les preuves doivent s’en trouver dans cette lettre , elles sont toutes contrelui. Le roi, à cette époque , étoit habitué à être trompé, et à se tromper lui-même: il y a cependant un sacrifice qui ne doit pas être ou blié, c’est celui de la vengeance et des passions viles de ceux qui l’entouroient, qui désiroïent avec ardeur d’allumer, dans tout le royaume, une guerre civile, qui ne se seroit terminée que par leur destruction totale; et qui auroit répandu la ruine et la désolation dans toutes les provinces.