Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

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DÉ LOUIS X Vi. 45 fiscales, que ses prédécesseurs on ses collègues se. croyoient obligés d'étendre ; et qu'ils se fusoient souvent un mérite et un plaisir d’aggraver. On neluia Jamais vu publier aucun édit, ou aucune déclaration oppressive. Quoiqu'il ne fût qu’un simple mandataire, chargé d'exécuter les lois, il refusa constamment d'y concourir , lorsqu'elles lui parurent avoir ce résultat; et c’est un de ces refus qui le fi£ remarquer par le roi. Cétoit la coutume, lorsqu'on envoyoit les intendans en province, de les admettre au conseil pour y recevoir leurs instructions. Celles que l’abbé T erray donnoïit à M. Turgot, contenoient des ordres pour la perception de nouveaux impôts, aux quels il s’opposa avec fermeté, en priant le roi d’accepter sa démission, plutôt que de se servir de lui, comme d’un instrument, pour écraser ses sujêts, qui n’étoient déjà que trop aceablés Le roi né lui répondit pas un seul mot ;'mais , peu de temps après, M. Turgot

« futnommé au ‘ministère de la marine ; d’où il passa au contrôje-général des finances, en remplacement de l’abbé Terray.

M. Turgot n'accepta cette place impor voz. I. :