Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

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la réforme de Rheims, qui devoit éviter tant de dépenses inutiles à l’Etat ; le ministre pourroit s’amuser peut-être à calculer aussi les avantages qui résulteroient pour le peuple, de quelques expériences économiques sur les riches propriétés de l’église, Comme gardien _ naturel de ces propriétés, le clergé étoit fondé, sans doute, dans les remontrances qu'il fit à cette époque, et dont nous aurons peut-être occasion de parler plus amplement dans la suite.

Il ÿavoit certainement plusieurs desmembres de ce Corps qui pensoient du pigeon de Rheïms et du baptême de Clovis, comme M. Turgot: M. de Malesherbes , et Louis XVI lui-même en avoient pensé dans le temps; mais c’étoit des incrédules, des infidèles » des apostats qui s’éioient rangés sous les bannières de la philosophie, Si les autres n’étoient Pas aussi scrupuleux , ils étoient du moins plus sages; ils raisonnoïent comme le sénateur Crassus , dont parle Tite-Live , quireprochoït à ceux de sa caste leur indifférence pour les béquétemens importans des poulets sacrés ; dont l’utile observation appartenoïit exclusivement aux pa-

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