Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

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et mürement réfléchi, avant que je me sois déterminé à lui adresser mes édits et déclarations. Mais mon parlement a dù voir que toutes ces lois( jurandes) ont eu pour objet d'assurer labondance dans ma bonne ville de Paris, de délivrer le commerce d’une gêne qui lui étoit préjudiciable, et de pourvoir au soulagement de ceux de mes sujets qui ne subsistent que par le travail, et sont les plus exposés à l’indigence( corvées ); mon intention n’est pas de confondre les conditions , ni de priver la noblesse de mon royaume des distinctions qu’elle a acquises par ses services, dont elle a toujours joui sous les rois mes prédécesseurs, et que je maïintiendrai toujours. Il ne s’agit point ici( aille) d’une taxe humiliante, mais d’une simple contribution à laquelle chacun doit se faire honneur de contribuer, puisque gen ai moi-même donné lgsemple , en contribuant à raison de mes domaines. Je veux bien croire que mon parlement n’a été conduit que par son zèle; et je. ne supposerai jamais qu'il veuille s’écarter de la soumission qu’il me doit; mais, à présent que j'ai bien voulu lui expliquer moi-même les motifs qui m’engagent à persister dans ma