Cour d'appel de Lyon. Procès-verbal de l'audience solennelle de rentrée le 4 Novembre 1873. Camille Jordan
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ter ici ces louanges sans mesure, que lui-même
dédaigne..……
« Sans doute encore, nous avons été frappés de cette utilité politique qu'après tant de déplacements funestes et dans un Etat si vaste le pouvoir acquière plus de fixité; qu'il persévère longtemps dans les mêmes mains, surtout lorsque ces mains se montrèrent heureuses, lorsque le chef de l'Etat a fait d'illustres preuves de talent, lorsque, respecté dans son pays et redouté en Europe à légal de nul autre, il semble avoir identifié avec sa fortune la fortune publique.
« Mais, en même temps, nous nous hâtons de le déclarer et nous voulons que la France l’entende : ces motifs ne nous auraient jamais décidé seuls, s’il ne s'y était joint une considération qui a dû fixer nos suffrages.
« C'est la ferme confiance que Bonaparte posera luimême à l'autorité dont il est investi une limite heureuse; quil formera dans le sein de ce peuple un pouvoir véritablement national qui seconde le sien, qui le tempère, qui le supplée au besoin, qui en assure la transmission légitime. »
Camille Jordan ne reproche pas au gouvernement
de n'avoir pas encore accordé ces libertés qu'il demande ;
la situation ne le permettait pas. Il fallait avant tout
jeter les bases d'un pouvoir solide. Aujourd’hui ce pou-
voir existe. Personne n’oserait l'attaquer. IL est temps
d'arriver, selon l'expression de Jordan, au couronnement
de l'édifice.