Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

D

moyenne pour les trois armes de la cavalerie, et de 550 fr. pour les chevaux de trait.

« M. M... demande que, dans le cas où l’une des puissances fermerait ses frontières, le marché soit résilié, et qu’il lui soit payé une indemnité de 250 fr. par cheval restant à livrer, jusqu'à concurrence d’un maximum de 900,000 fr.

« Pour livrer en neuf mois, ses prix sont 696 fr. 50 c. en moyenne pour les trois armes de la cavalerie, et de 540 fr. pour les chevaux de trait.

« M. J... ne soumissionne qu’une fourniture de 5,000 chevaux, dont 3,000 de trait, livrables en trois mois, sans indemnité pour le cas de prohibition, au prix moyen de 727 fr. 50 c. pour les trois armes de la cavalerie, et de 557 fr. 50 c. pour le trait.

« Le 26 août 1840, quatre heures. « Signé : 1E DIRECTEUR DU PERSONNEL. »

Ces propositions, faites le 26 août, étaient plus dures et moins admissibles que les conditions du marché passé le 8 août, et jusqu'alors non encore divulgué, pour éviter qu’il ne vint en aide aux prétentions des fournisseurs. Loin de souscrire à des conditions aussi onéreuses, l’administration de la guerre, quoique pressée par le temps et par l’urgence des circonstances, est parvenue à rompre la coalition des marchands de chevaux, à s'affranchir de la condition si dangereuse de la garantie pécuniaire contre les saisies à l'étranger; elle est parvenue à restreindre le délai des livraisons, à traiter au-dessous du tarif budgétaire pour tous les chevaux de trait tirés de l’étranger et pour la plus grande partie des chevaux de trait à prendre à l’intérieur; elle a obtenu moitié du nombre des chevaux de selle fournis, à un prix-qui ne dépasse que de 20 fr. 50 c. le prix moyen des achats antérieurs. Elle s’est procuré 1,200 chevaux anglais et 4,300 chevaux tirés directement du Mecklembourg à des prix qui n’ont rien d’exorbitant, attendu qu'ils ne dépassent pas sensiblement, ainsi qu’on le démontrera ci-après, les prix mentionnés dans les marchés subséquents de 1841, alors que les bruits de guerre