Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

recrutement suffisant, el qu’il ne serait pas nécessaire de compléter en soldats de trois ans au delà d’un cinquième ou d’un sixième de l'effectif, proportion qui ne pourrait nuire au bien du service. Conserver aux soldats de la réserve le numéro du régiment où ils auraient servi serait un moyen de perpétuer parmi eux l’esprit de corps et les sympathies militaires. Toutes les difficultés du remplacement s’aplaniraient, nous le croyons, car dorénavant les remplaçants auraient servi au moins trois ans. Enfin, avec une durée de service de neuf ans, les charges du recrutement ne seraient point aggravées, elles deviendraient même moins lourdes pour la popuiation que sous l’empire de la loi proposée.

Voici les calculs correspondants à ceux que j'ai soumis à la chambre pour expliquer le résultat que présenterait la loi en discussion.

Dans l'hypothèse de la durée du service fixée à neuf années, les neuf contingents produiront 630,000 hommes, à quoi il convient d'ajouter les engagements volontaires, évalués à 49,500 hommes pendant la même période de temps, ce qui forme un total de 679,500 hommes. Mais il faut en déduire les pertes autres que celles provenant de la libération :

1°. Dans l'armée active, sur un effectif de 263,000 hommes des appels, à raison de 6 p. O0, c’est-à-dire 142,020 hommes ;

20, Dans la réserve, forte d'environ {80,000 hommes, à raison de 1 p. 00, c’est-à-dire 16,200; ce qui donne 158,220 hommes de perte à retrancher de 679,500, produit des neuf contingents et des enrôlements volontaires, de sorte que le produit net se trouvera réduit à 521,280 hommes, savoir : 263,000 dans l’armée active, et 258,280 dans la réserve. ( j

Ainsi, avec neuf années de service et un contingent de 80,000 hommes, l’armée atteindra le chiffre de 521,280 hom-