Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

_J4—

Opinion dans la discussion du projet de loi sur la police

du roulage (1). ( Séance du 9 février 1844 ).

Messreurs,

J'aurais désiré prendre la parole dans la discussion générale ; mais des devoirs de service m'ont empêché d’assister à la séance d'hier. Je demande à la chambre la permission de lui soumettre quelques observations sur lesquelles j’espère m’appuyer pour répondre à ce qui té dit par M. le ministre des travaux publics.

Le projet qui est en discussion date, vous le savez, de 1898; depuis cette époque, il s’est traîné d’avortement en avortement, Pourquoie cela? pourquoi, dans ce moment même, beaucoup de membres de cette chambre hésitent-ils à lui donner une sanction définitive? C’est parce que ce projet a été concu, élaboré, dans des circonstances, dans un ordre d'idées qui n’ont presque plus de rapport ‘avec ce qui existe aujourd’hui.

En effet, depuis que le projet a été conçu, il s’est produit trois grands faits qui ont la plus grande importance, dont il me semble que le projet n’a tenu aucun compte, ou du moins dont je crois qu'il n’a pas tenu assez de compte.

D'abord, l’amélioration des routes, l’extension et le perfectionnement du roulage accéléré, et ce fait, qui do-

(4) Extrait du Moniteur Universel, dss 10 et 15 février 1844. 8