Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

ie.

mine tous les autres, l'introduction d’un système de traction sur les chemins de fer.

L'amélioration des routes a été reconnue par M. le ministre lui-même, et il est à la connaissance de tout le monde, aujourd'hui, qu'avec une épaisseur de cailloux de 10 centimètres, lorsque ces cailloux sont convenablement étendus, avec les précautions nécessaires, et d’après les règles de l’art, les routes sont mises en état de résister et résistent en effet à la pression des plus lourdes voitures.

D'un autre côté, les perfectionnements qu’a reçus le toulage accéléré, ceux dont il est encore susceptible, me paraissent rendre superflue, pour ne pas dire entièrement inutile, une partie des dispositions pénales ou administratives que contient le projet.

Enfin, l'introduction des chemins de fer, qui sont déjà établis sur de grandes lignes, et qui embrasseront bientôt de plus vastes espaces, deviendra un allégement notable aux frais de l’entretien des routes ordinaires.

Eh bien, il me semble qu'on n’a pas suffisamment tenu compte de ces faits, et que leur appréciation plus exacte par la chambre contribuera à la modification du projet de loi. C'est aussi ce qui me fait penser et ce qui n’enhardit à dire que la plus grande partie des dispositions qui vous sont soumises ont beaucoup perdu de leur importance; c’est ce qui m'engage à appeler l’attention de la chambre sur la nécessité de dégager le projet de loi d’une partie des entraves qu’il ne manquerait pas d'imposer au commerce des transports. N'est-ce pas ici une espèce de guerre entre ceux qui font et entretiennent les routes, et ceux qui doivent s’en servir ? C’est à vous à rétablir la paix, car les chambres sont les arbitres naturels entre les intérêts op-