Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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posés. Je crois que l'administration a été un peu trop préoccupée de son droit de tout réglementer, et qu’elle a été trop loin dans les restrictions qu’elle veut apporter à la liberté du roulage.

Personne, sans doute, ne saurait nier que la liberté du commerce des transporis, que les vrais intérêts du roulage, qui touche de si près à la prospérité du pays, seraient réellement en souffrance si toutes les dispositions de la loi étaient adoptées telles qu’elles sont présentées.

Je demande, messieurs, je demande si c’est au moment où les routes sont améliorées, au moment où les plus grandes lignes de circulation en France vont être organisées en chemin de fer; si c’est alors que vous devez condamner tout le commerce du roulage de la France à la dépense énorme du changement de son matériel, que vous devez le surcharger de frais si considérables, contre lesquels il réclame d’avance, et contre lesquels il ne cessera de réclamer,

Je crois donc que la chambre ne saurait entrer avec trop

de précaution dans le nouveau système de la police du roulage.

Quant à l’amendement en discussion sur l'article 1°, je l’adopte complétement : d’abord parce que, suivant moi, il rentre dans l’esprit des dispositions qui sont de nature à affranchir le roulage des restrictions trop sévères du projet de loi; ensuite, parce que les dispositions de l'amendement me paraissent favorables à l’amélioration de nos races che-

valines, et d’une certaine efficacité en ce qui concerne Les remontes militaires.

M. le ministre a dit qu'il y avait trois grands intérêts à concilier; que tout ce qui était favorable à l'amélioration