Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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éraindre que les mécontentements et les criailleries qui eurent lieu sous le règne de Charles X, ne soient au moment de se renouveler, et prêts à faire naître une nouvelle révolution.

Il ya, messieurs, une grande exagération dans ce tableau du passé, qu’on voudrait appliquer au présent. Personne n’ignore, dans cette enceinte , à quel point la liste civile du précédent règne se trouvait greyée par les indemnités excessives accordées pour dégât causé par le gibier royal aux propriétaires voisins des (ôrcts de la Couronne, ct c’est à ce point que les voisins en question regrettent le régime qu’on nous peint comme oppresseur au plus haut degré.

Il est possible qu’un monarque trop adonné aux plaisirs de la chasse soit éloigné par là du soin si important de suivre la marche de lopinion publique, et de se tenir informé de tont ce qui contribue à éclairer la marche d'un gouvernement; mais on ne peut pas en induire que la chasse soit destructive des dynasties,

Les domaines de la Gouronne ne sout jamais parcellaires ; ils constituent de grands espaces, le plus souvent entourés de clôtures et de haies. Dès lors le droit de chasse, qu'il s’agit de concéder en tout temps, ne saurait présenter aucun des inconvénients qui pourraient se révéler au milieu de possessions moins concentrées. Aucun dommage ne saurait en résulter pour les propriétés adjacentes, qui , d’ailleurs , sont armées de toute la protection des lois. On regarde, comme avantageux à l'État, que la dotation de la Couronne soit constituée en forêts, attendu, qu'aménagées par son adminisiration, elles devicnnent dans ses mains une source de richesses inaltérables pour le

pays.