Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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remenl le colonel Gubières, qui avait louglemps servi sous ses ordres dans Le 1% corps d’armée ; en rendant compte à l’empereur, il fit valoir les services de ce colonel et ceux qu’il pouvait rendre encore ; il trouva dans sa jeunesse (il avait à peine 25 ans), dans ses blessures, dans sa bravoure si souyent éprouvée, une excuse qui fut goûtée de Napoléon. Le colonel Gubitres ne fut pas destitué ; le pouvoir absolu de cette époque, le pouvoir du sabre, comme on l’a appelé depuis, n’usait pas des destitutions comme en usent parfois des ministres pacifiques. IL excusait l’opposition dans les hommes dont la sincérité et Le patriotisme lui étaient connus. L'affaire fut bientôt arrangée: le ministre jeta au feu les cahiers du 16 léger, et l’on mentionna dans le dépouillement général des voles, que ces cabicrs s'étaient égarés. Le colonel Cubières en fut quitte pour une mereuriale ministérielle. IL reçut du secrétaire général de la guerre, M. le général de la Ville, une lettre qui l’engageait à se défier des idéologues, et à ne pas faire cause connune avec eux contre les mesures qui pouvaient seules sauver le pays de l’avilissement et de la domination étrangère.

Le discours qui vient d’être rapporté plus haut a été extrait du journal Za Sentinelle, en date du 8 mai 1841, qui J’avait produit d’après une copie certifiée exacte et conforme au livre d'ordre de l’ancien 1% léger, par les capitaines Capty et Sicard. Voici quelques-unes des réflexions du rédacteur à ce sujet: « Nous allons emprunter aux « nombreux documents ofliciels que nous comptons pu«_blier à l’appui de l'ouvrage sur les événements mili« taires de 1814 et 1815, auquel nous mettons en ce « moment la dernière main, nous allons, disons-nous, “ emprunter une pièce qui fait honneur à M. le marquis « de Cubières, alors colonel du 1° régiment d’infanteric « légère. »

« L'armée de 1841 verra comment M, de Cubières, co-