Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

a Ti: dix-huit mois de plus dans la réserve ; voilà toute l'agsravalion, si l’on persiste à employer ce mot.

En présence du résultat qu’on se propose, et qui sera alteint, celui d'obtenir les moyens d'appeler au besoin 500,000 combattants ,-sans rien changer à la législation du pays et avec les moyens ordinaires du recrutement, est-il permis d’invoquer l’intérét des populations pour repousser des mesures quineles surchargent que d’une demiannée de présence sous le drapeau? Une si faible agoraVation peut-elle être mise en balance avec l’indépendance nationale, surtout quand on pense que le contingent annuel n’est pas augmenté, qu’il reste fixé à 65,000 hommes, dont 54,000 seulement seront incorporés ; quand on pense, cufin, que ces 54,000 hommes représentent le faible prélèvement du sixième sur la totalité des inscrits de chaque année ?

Un système de recrutement qui ménage à ce point les populations, et qui dote la France d’une armée de 300,000 combattants, est certainement la combinaison la plus favorable pour le pays et pour la nation; nous la croyons digne de vos suffrages et de l’appui du Gouvernement, et nous n’hésitons pas à déclarer qu’en l’adoptant, vous doterez la France d’une constitution militaire qui la placera au premier rang des nations fortement organisées.

1. le général Cubières. Un mot seulement, Ce qui fait que, dans mon opinion, je n’ajoute pas un grand intérêt et que je ne trouve pas un grand avantage à la disposition de l'art. 33, qui fait compter le service du 1° juillet au lieu de prendre le 1* janvier pour point de départ, c’est que cette disposition ne nous donne pas le contingent que nous pourrions ajouter à la réserve si l’année de service était complète. Vous gagnez bien six mois ; c’est-à-dire

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