Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

— 06 =

c’est celle qu'en ce moment son excès même retient à l'écart,

Conservons donc , Messieurs, conservons toujours les uns pour les autres, les égards mutuels que se doivent des officiers en toute occasion et dont ils doivent aussi l'exemple à leurs subordonnés : accordons la déférence qui est due à l’âge et aux services de nos devanciers, ne refusons pas les soins, les conseils qu’il faut à la jeunesse et à l’inexpérience. Enfin, Messieurs, ne refusons jamais l’indulgence dont on peut user sans faiblesse et toujours sans re-

mords..... Ïl est si facile de pardonner quand on s’estime. Je vous remercie, monsieur l’aumônier, au nom detous les officiers qui m’écoutent ct qui rendent grâce à vos sentiments de charité ; je vous remercie d’avoir rempli votre saint ministère auprès de notre infortuné camarade. Ministre d’une religion de miséricorde > aidez-nous par vos prières à rendre plus légère à celui que nous regreltons cette terre étrangère qu’il aurait voulu arroser de son sang pour la défense de l'Etat et pour le service du roi, et où il est si pénible pour ses frères d'armes de l’abandonner à jamais.

ITALIE.

Bologne, 28 janvier 1832,

La Gazette de Bologne contient l’art, suivant :

« Ce matin, au milieu d’une grande affluence de peuple, les troupes impériales et royales autrichiennes ont fait leur entrée dans la ville ; elles sont commandées par le général Grabowski, dont les excellentes qualités sont toujours présentes à la mémoire des Bolonais. Sur les dix heures s’est avancé le régiment de Luxen, suivi, vers midi, des troupes