Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée
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le tiers de l'accroissement annuel moyen des onze dernières années: et attendu que la différence entre 15,000 quintaux métriques auxquels ne suffit point la production actuelle et 40,500 quintaux métriques formant l'accroissement Lotal qu’occasionnerait l'abolition du droit; attendu, dis-je, que la différence entre ces deux chiffres monte à 25,500, on ne saurait supposer que les forges françaises pussent perdre réellement autre chose que le centième de leur débouché, et cela momentanément. Cette perte de débouché, autant qu’elle est appréciable suivant les calculs les plus favorables aux fers indigènes, nous n’hésitons pas à la considérer comme nulle, surtout en prévision de l’époque où les forges françaises trouveront, et cela très-incessamment, une compensation si considérable par l'établissement des lignes de fer; car si l'accroissement moyen de la production des fers indigènes à été conslaté en moyenne pour 122,000 quintaux pendant les onze dernières années, on peut estimer que cet accroissement s’élèvera au moins à 150,000 quintaux métriques en moyenne pour les onze années à venir.
Il me reste à démontrer que, dans la pratique, la surveillance sur les fers à convertir en aciers ne présentera point de difficultés.
Il suffirait, pour prévenir tous les abus, d'appliquer aux aciéries de cémentation les dispositions en vigueur pour les fabriques de soude, lesquelles reçoivent le sel marin en franchise, à la condition de le dénaturer. Ce mode de surveillance serait d’une grande facilité, attendu que es barres de fer à convertir en acier affectent une forme régulière et invariable, attendu qu’elles ne changent point de dimensions par le travail qui les convertit en acier, et attendu que ces barres de fer pourraient même conserver les empreintes dont on croirait utile de les marquer avant les opérations d’aciérie. D’ailleurs ce qui se pratique dans les fabriques de soude artificielle serait d'autant plus applicable aux fabriques d’acier