Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée
Le pi préparent si près de nous, et qui pourraient devenir funestes à notre commerce.
Le seul remède est dans la mesure que nous proposons, et il ne nous reste à faire que la démonstration financière relativement à l'impossibilité de construire nos bätiments avec des fers indigènes.
Malgré l'augmentation récente que les fers anglais et belges ont subie, il existe encore une différence qui n'est pas de moins d’un tiers en faveur des constructions de navires en fers anglais. En effet :
Les tôles et les fers cornières et à T, pour bateaux, coûtent en Angleterre 9 liv. la tonne au plus, c’est-à-dire fr. 68€. les 100 kilogr; les fers analogues français coûtent au moins 58 fr. La différence à la charge des constructeurs français seront donc de 35 fr. 42 c. par 100 kilogr.
La coque d'un paquebot de 300 chevaux de force, suivant un devis fait au Havre, et que jai sous les yeux, coûterait, en fers français, 528,709 fr.; en fers anglais, le prix ne dépasserait pas 405,084 fr.
Ces prix sont comme 100 à 130. E
Les bâtimenis que le Gouvernement fait construire à la Ciotatet à Bordeaux pour l'Océanie coûtent, en fers français, pour la coque, 315,400 fr.; en fers anglais, la coque ne coùûterait que 241,726 fr.
Ces prix sont encore comme {00 à 130.
Enfin il résulte d'un tableau dont la chambre pourrait prendre connaissance, qu'au bout de quinze ans, le capital employé à la construction d’un bateau en fers français s’élèverait, par l'accumulation des intérêts de l'assurance et de l'amortissement, à trois fois seize centièmes le coût primitif du même bateau construit en fers anglais.
Avantd’aller plus loin, .je dirai que je n’entends point faire au Gouvernement un reproche d’avoir employé les fers français