Entre slaves

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amis etennemis, devaient s’ineliner sous le Croissant, l'intelligence bulgare se divisait en nombre de petites églises.

Il existait deux camps principaux. Aussitôt après la création de l'autonomie et la mise sur pied du système administratif, chacun d'eux aspira naturellement aux emplois publics. Ceux-ci furent adjugés aux conservateurs, les évincés prirent alors la dénomination de libéraux ou radicaux.

En dehors de quelques formules banales de gouvernement, créées moins par nécessité que par l’ambition d’imiter les mœurs des grands pays, rien de bien distinctif au point de vue politique ne divisait les deux partis et ne justifiait les titres dont ils s’affublaient; l'observateur, en-decà comme au-delà des Balkans, n’eût aperçu que le conflit ordinaire entre gens satisfaits et ceux qui attendent leur tour, sans la question de l’Union avec la Bulgarie. Les instructions de Saint-Pétersbourz aux agents russes à Philippopoli leur donnaient le champ libre. C'était en substance : battre en bréche le pouvoir d’Aleko-Pacha si celui-ci manifestait des vélléités anti-russes, maintenir dans le pays une certaine agitation favorable à la Russie, jusqü'au moment où les circonstances européennes el la situation même de la Bulgarie permettraient d'opérer le mouvement décisiide Uno ____—__