Entre slaves
LA FIN DE L'INFLUENCE RUSSE 399
affirmaient, dans leurs conversations privées, à Stamboulof et à ses ministres que ni l’Autriche, ni l'Angleterre ne permettraient, quoiqu'il arrivât, à la Russie d'envoyer un corps occupation en Bulgarie, vuis ils äjoutaient : « la Russie voudra revenir à Solia, placer un prince russe sur le trône, remettre des officiers russes dans larmée, vous ne serez done plus les maîtres chez vous; ne supportez pas cela! Si vous savez être adroits, vous aurez un prince qui sera tout à fait en dehors de l'influence TUSSe, Vous n'aurez donc plus rien à redouter de cette dernière, et vous garderez le pouvoir. »
Ce langage n’avait que trop de prise sur eux et il comblait d’orgueil Stamboulof.
Le cauchemar de l'occupation russe les hantait,et ils écoutaient avec plaisir les assurances de défense qu'on leur donnait.
La Russie, de son côté, se disposait à jouer en Bulgarie sa dernière carte.
On à vu comment la dépêche de Battenberg au Tsar, adressée à Routschouk, avait tiré cette puissance du mauvais pas dans lequel le retour du Prince, après son enlèvement, l'avait engagée. Alexandre s’offrant en holocauste, on n'eut garde de repousser la victime. Le sacrifice était accompli. Cette lutte de plusieurs années était enfin terminée.
Le moment semblait décisif pour les intérêts de la Russie. |
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