Entre slaves
- Grouef que la Russie ne pouvait abandonner à à
LA FIN DE L'INFLUENCE RUSSE 361
C'était une faute, car la situation était changée à Sofia. Et Stamboulof et ses amis, poussés par les
puissances, ne devaient plus écouter les conseils des
anciens protecteurs de leur pays. |
Dans ces conditions était-il prudent d'exposer un général, un délégué de l'Empereur, à de basses intrigues et peut-être à l’humiliation d’un échec? Ne convenait-il pas, au contraire, de laisser au représentant diplomatique à Sofia le soin de suivre l'affaire, en se réservant d'intervenir le cas échéant?
Ces idées ne prévalurent pas. Le général Kaulbars, aicle de camp du grand-duc Vladimir, attaché militaire à Vienne, vint à Sofia.
Sa tâche était ardue. Il devait dire à Stamboulof : « Vous prétendez représenter l'opinion unanime du pays et cependant vous n’avez pas à côté de vous cCux qui, plus que vous, se montrent les amis de Ja Russie,
les Zankovistes. Prenez-les avec vous », el il devait
- obtenir satisfaction sur trois points : miss en liberté
des auteurs du renversement du Prince : Benderef,
eur sort; levée de l'état de siège afin d'empêcher la tyrannie des fonctionnaires de s'exercer, sans limites, sur les personnes connues pour leur dévouement à Ja Russie et afin que la préparation électorale füt plus sincère; il convenait surtout de reculer de deux mois la date des élections, que Stamboulof! voulait faire dans les quinze jours — vu l'état troublé du
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