Entre slaves
310 _ ENTRE SLAVES d'individus; le général Kaulbars pouvait se présenter: Dans la capitale même, une agitation factice, mais bruyante était créée. Réunions sur réunions dans le quartier de la vieille ville avaient lieu en plein vent. On y adjurait le gouvernement de ne pas céder au général Kaulbars, et des orateurs se livraient à des attaques contre le gouvernement russe. C'était, comme le disaient les régents et les ministres, l’opinion publique qui éelatait et qui traçait au gouvernement la voie à suivre.
Des délégations, des corporations se présentaient chez le général et lui repétaient le langage des minisires.
Au bout de quelques jours, le générallassé despropos blessants parus dans le journal du part gouvernemental, énervé par ces négociations, ces propos dont il comprenait l’arrière-pensée, perdit patience. On vint lui dire un matin que la foule était en train de battre un individu qui avait erié : Vive la Russie! Il monta immédiatement en voiture en compagnie du secrétaire de l'agence et escorté par son kavas.
Le meeting battait son plein. Il y avait trois ou quatre cents individus au plus, reconnaissables à leur tenue. Les gens connus, les bourgeois, les commerçants s'étaient évidemment abstenus, mais par contre, les échoppes de fourreurs, de cordonniers, de chapeliers des environs étaient vides, et les petits employés des administrations s'étaient donné une